Seconde exposition individuelle chez Valentine
En mars 1933, Dudensing présenta une deuxième exposition individuelle, 7 Outstanding Paintings by Picasso, s'appuyant en grande partie sur son inventaire et les prêts de ses clients, ce qui lui permit d'éviter le coût élevé des envois d’outre-mer. Le catalogue de l’exposition indiquait que six de ces œuvres étaient présentées pour la première fois dans ce pays. Deux datent de 1905 et, comme Ralph Flint l’explique dans sa revue Art News, « [étaient] relativement simples à comprendre aujourd'hui ». Par comparaison, il décrit deux œuvres ultérieures, Deux Nus, 1920 (peut-être Z.IV, 56) et Trois Baigneuses, 1920 (Z.IV, 169), comme « des pilules amères à avaler pour ceux qui ont des goûts conventionnels en peinture de figures. »[i]
Le tableau le plus surprenant du groupe fut sans aucun doute L’Atelier (Z.VII,142). Rosenberg avait acheté cette grande toile peu après son achèvement en 1928 et l’avait exposée cette année-là dans sa galerie parisienne.[ii] En décembre 1931, le tableau se trouvait à la Valentine Gallery. Dans le catalogue de l’exposition de 1933, Dudensing fit l’éloge de l’œuvre tout en décrivant Picasso comme un grand maître :
C'est l’œuvre culminante d'une période, 1921-1928, montrant toutes les connaissances qu'il a acquises au cours de ces années d'expérience. Elle présente Picasso comme un grand coloriste dans le sens où, à chaque étape, il connaît la valeur plastique et la relation de chaque couleur telle qu'il l’a utilisée. En tant que composition, elle a l’austérité et l’équilibre d'une peinture murale de Giotto.[iii]
Dudensing envoya le tableau à Chicago en 1934 pour une exposition d'été à la Renaissance Society.[iv] Malgré ses efforts de promotion, il ne parvint pas à vendre l’œuvre avant le début de 1935, quand il convainquit l’un de ses plus gros clients, Walter P. Chrysler, Jr., de l’acheter en cadeau pour le Museum of Modern Art.
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