Les études du troisième feuillet du 29 juillet 1947 (fig.7), retravaillées avec du lavis pour effacer partiellement les deux femmes vases qui étaient initialement associées à la grande figure féminine dominant l’axe central du feuillet, montrent quatre croquis de figurations hybrides à mi-chemin entre faunesse et sirène dont le corps est signifié par un vase monté en travers sur un socle. La présence, sur trois croquis, des cornes en demie lune et des seins suggère qu’il s’agit plutôt d’une faunesse tandis que les ailes esquissées sur les deux études inférieures désignent indubitablement une sirène. Les quatre figurations esquissées sont dotées d’une anse circulaire caractérisant le botijo et sont, comme celui-ci, montées sur un socle.
Datée de 1947-1948, la Faunesse réalisée en céramique se compose, comme le Taureau du Musée d’Antibes, et conformément aux croquis du troisième feuillet du 29 juillet 1947, de plusieurs éléments en argile vasiformes tournés, puis recoupés et assemblés, ainsi que d’un anneau fixé au dos de l’animal (fig.7, 8).
Un demi-vase dont l’ouverture est orientée vers le bas, forme le pied ; le corps est constitué de deux corps de vases dont les cols ont été tronqués et abouchés l’un à l’autre. Le cou consiste en une pièce de forme conique surmontée d’une boule qui désigne la tête, laquelle est coiffée, en guise de cornes, d’un petit boudin modelé et taillé en pointes qui répète la forme circulaire de l’anneau. La Faunesse se dresse sur une plinthe quadrangulaire et blanche décorée d’émail noir, ce qui renforce le caractère sculptural de l’ensemble.